Eusebio Santiago “Antobal” AZPIAZU (Cienfuegos 1890-New York 1966) est le frère ainé de José AZPIAZU le directeur de l’orchestre “HAVANA CASINO”. Il a étudié au Etats Unis et revient à Cuba comme secrétaire du Président Menocal. Menocal perd les élections de 1916 et « Antobal » retourne aux Etats Unis. Il épouse la danseuse et chanteuse Marion Sunshine (Mary Ijames, Louisville 1994- New York 1963) à ses heures un peu musicienne. Lors d’un voyage en 1929 à La Havane elle écoute l’orchestre de son beau frère et convainc « Antobal » de le faire venir aux Etats Unis. Le « Don AZPIAZU ORCHESTRA” triomphe dans la Big Apple puis “Antobal” trouve une tournée en Europe pour la formation. |
Montuno Cubano recherche une photographie de Eusebio "Antobal" Azpiazu. |
Brusquement Don AZPIAZU abandonne à Paris son orchestre et Marion qui compose, traduit, divers thèmes convainc une nouvelle fois « Antobal ». Cette fois il s’agit de reprendre la formation. Tous les musiciens ne sont pas rentrés à New York. Plusieurs sont restés à Paris mais sous le nouveau nom « ANTOBAL’s CUBANS » l’orchestre, toujours avec la voix de Antonio MACHÍN, enregistre à la fin de 1932 deux titres de Marion Sunshine, « The ice cream man » et « Is it love » ainsi que « Los tres golpes » de Moisés SIMONS et « La mulata rumbera ». Il est probable que dans la formation se trouve encore le trompettiste Pedro VIA, le flutiste Alberto SOCARRAS … mais ce sont de nouveaux musiciens, pour certains installés aux Etats Unis, qui vont former le « ANTOBAL’s CUBANS ». La formation s’appuie surtout sur des voix de premier plan comme Panchito RISET, avec qui elle se produit en 1933 au Madison de la 5° Avenue; Johnny Rodríguez, ainsi qu’avec « Chiquito Bullo » (Chick Bullock). |
Marion Sunshine. |
Le répertoire du groupe comporte des fox-trots et des thèmes cubains arrangés au goût du public américain, ce que l’on connaît sous le nom de rumba, conga et également du Son. |
Antobal's Cubans. La Conga. 1937. Voix Panchito Riset. . >>>>
Il faut attendre plusieurs années pour retrouver le « ANTOBAL’s CUBANS » dans des enregistrements effectués à La Havane entre 1958 et 1960 et édités aux Etats Unis. L'enregistrement de 1958 est édité -sans doute comme les trois suivants aux Etats Unis- sous le titre "Ay Caramba". La majeure partie des thèmes est de l'autorité de Marion Sunshine avec la collaboration de Obdulio MORALES qui dirige l'orchestre pour toutes ces sessions et les arrangements sont confiés aux prestigieux "Chico" O'FARRILL, "Peruchin", René HERNÁNDEZ, Alberto IZNAGA, Obdulio MORALES. Parmi les douze titres édités figurent "Dame el Bururu", "Mambo en fa", "Keep away señores keep away", "Mambo Habanero"... Les musiciens sont ceux qu'utilisent Armando ROMEU au Tropicana ou O'FARRILL pour ses enregistrements de l'époque, les meilleurs solistes de jazz de l'île: les trompettistes « El Negro » VIVAR, Domingo CORBACHO, Nilo ARGUDÍN, Leonardo TIMOR; les trombonistes Generoso JIMÉNEZ et Antonio LINARES. Pour le pupitre des saxophones : Pedro CHAO, Emilio PEÑALVER pour le ténor, Santiago PEÑALVER et Amadito VALDÉS Sr. à l'alto; au baryton Osvaldo URRUTIA. Felo HERNÁNDEZ, tient la contrebasse. Pedro "Peruchín" JUSTÍZ est au piano, Guillermo BARRETO au drum . Les percussions sont entre les mains de Marcelino VALDÉS et Giraldo RODRÍGUEZ. Raúl « Justico » ANTOBAL fait partie de l’ensemble et joue des maracas et Gina MARTÍN assure deux parties vocales. L'année suivantes deux nouvelles sessions sont réalisées éditées comme "Agua!, Agua!" et "Día de Reyes". Les compositions de "Agua! Agua!" une nouvelle fois sont en majorité l'oeuvre de Marion "Mama Teresa", "Cuban Blues" de Marion et Obdulio "Gue-Le-Le", "Creo en Ti" et également de "Chico" "Agua! Agua!", de GUERRA " Batamú"... Dans la formation « Chocolate » ARMENTEROS remplace TIMOR, Oscar VALDÉS Jr remplace son oncle Marcelino au bongó. Roberto CORDERO est le nouveau chanteur.
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© Patrick Dalmace
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